Casino et Conforama : même combat !

 | 20/09/2016 14:25

Les acteurs du secteur de la distribution doivent sans cesse innover, trouver des solutions intelligentes pour améliorer leurs parts de marché, adopter des stratégies de combat pour exister dans un monde ultra-concurrentiel.

C’est cette logique qu’il faut retenir pour expliquer l’alliance scellée entre Casino (PA:CASP) et Conforama.

La nouvelle centrale d’achats non alimentaires, baptisée Mano, permettra d’optimiser les achats auprès des fournisseurs de produits électroménagers pour les marques Conforama, bien sûr, mais également Cdiscount, Géant, Monoprix ou encore les supermarchés Casino.

Les achats réalisés en commun représenteront environ 1,3 Mds€, ce qui devrait dispenser les deux groupes de l’obligation de soumettre ce projet à l’autorité de la concurrence – les montants ne sont pas assez importants et il n’y a donc pas de risque de monopole. De même, les synergies attendues devraient être de l’ordre de 30 M€ par an pour Casino.

Ce partenariat va également permettre d’avoir des conditions optimales en termes d’achat : dans ce secteur ultra-concurrentiel, gagner 0,1% de rentabilité est un exploit ! Il faut vraiment se battre sur tout…

h2 Une manière pour Casino de redresser la barre/h2
  • Pour Conforama, il s’agit de réagir très vite et de prendre une revanche sur l’histoire boursière récente. Rappelez-vous, au printemps dernier, Conforama, filiale du géant sud-africain Steinhoff, avait dû renoncer à prendre le contrôle de Darty après une bataille boursière homérique de plusieurs mois avec la Fnac…
  • Pour Casino, il ne s’agit pas d’une réponse stratégique et boursière, mais de la nécessité de redresser ses marges après une baisse de la rentabilité opérationnelle courante au 1ersemestre, passée de 1,8% à 1,6% entre le premier semestre 2015 et 2016. Le groupe vise toujours un résultat opérationnel courant de 500 M€ sur l’ensemble de l’exercice, ce qui est un objectif trop important si l’on en croit l’analyse de Morgan Stanley (NYSE:MS).

Et il en va de même pour les prévisions de chiffre d’affaires : UBS indiquait récemment qu’une croissance organique supérieure à 1,5% sur l’ensemble de l’année serait bien difficile à atteindre étant donnée la guerre de prix entre les distributeurs. Bernstein a dégradé le dossier, pour tenir compte de la morosité du secteur, aussi bien en termes de recommandation que d’objectif de cours (51 contre 70 €).

h2 Alors doit-on lâcher le dossier ?/h2
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Méfiance : quand les analystes vont tous dans le même sens, on peut assister à de vraies surprises. Surtout que le titre cote autour de ses plus bas historiques, indiquant que le marché est assez unanime sur ce dossier.