Brut en recul sur les incertitudes entourant l'OPEP

 | 24/10/2016 14:38

h2 L'Irak demande à être exempté de l'accord de réduction de production (par Peter Rosenstreich)

L'accord relatif à une réduction coordonnée de la production de pétrole n'a pas mis longtemps à se déliter. La réunion de l'OPEP prévue le 30 novembre à Vienne semble être déjà vouée à l'échec. D'après de récentes informations, l'Irak souhaiterait être exempté de l'accord, estimant avoir droit à des recettes pétrolières supplémentaires en raison de la guerre contre les militants islamiques. La Libye, l'Iran et le Nigeria pourraient également s'en voir exemptés. Parallèlement, la Russie, principale bénéficiaire d'une limitation de l'approvisionnement, se refuse à tout commentaire. Les prix du brut ont été soutenus pour la quatrième semaine d'affilée par l'espoir d'un accord concret en novembre. Sans cette perspective, le surapprovisionnement massif dominera probablement les mouvements des cours malgré un léger rééquilibrage. Les prix du brut menaçant de tomber sous les $50, l'optimisme suscité par les bons résultats de Wall Street s'évaporera sans doute très vites, laissant entrevoir un recul des actions américaines. L'une des raisons principales de la hausse des valorisations US est fondée sur une augmentation des bénéfices futurs du secteur de l'énergie. Privé de la perspective d'une augmentation des prix du brut, l'énergie devient moins attractive, tout comme les matières premières. Nous restons négatifs sur les devises matières premières telles que les NOK, CAD et MXN, compte tenu des doutes croissants des marchés quant à la concrétisation d'un accord de réduction de la production par l'OPEP en novembre.

h2 Bond inattendu du PMI manufacturier (par Yann Quelenn)/h2

Le PMI manufacturier est un indicateur crucial pour évaluer l'expansion ou la contraction de l'économie de la zone euro. D'après les données publiées ce matin, il est ressorti à 53.3 contre 52.7 attendu, soit son plus haut niveau depuis deux ans.

Ce chiffre semble cependant contredire d'autres fondamentaux économiques. Les investisseurs ne cessent notamment de chercher des signes d'amélioration de la croissance des nouvelles commandes ainsi que des nouvelles exportations. Malgré le rebond du PMI, les perspectives ne paraissent pas prometteuses. D'autres statistiques tendent à la baisse. Les ventes de détail, par exemple ont marqué un recul de -0.1% m/m en août. Sur une base annualisée, elles ont progressé à leur rythme le plus lent en deux ans (0.6%).

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Des signes croissants pointent vers l'annonce en décembre d'une prolongation du QE de la BCE au-delà de mars. Mario Draghi a entretenu le flou lors de la réunion tenue la semaine dernière, mais selon nous, cette mesure devra être prise lors du prochain rendez-vous de l'institution. De fait, des données supplémentaires laissent penser que la banque centrale n'atteindra pas son objectif d'inflation, la consommation restant maussade. C'est pourquoi nous pensons que le PMI paru ce jour est un faux signal.

Crude Oil - Bouncing Within Uptrend Channel