Bourse : le moment est-il venu de jouer des profit warning en Europe ?

 | 16/07/2019 11:37

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Depuis le début de l’été, la FED, toujours « dovish » et dont le président Jerome Powell vient de s’engager devant le Congrès pour une baisse des taux imminente, a attisé la course aux records du S&P500 au-delà des 3 000 points.

Toutefois, c’est désormais la microéconomie qui va retenir l’attention des investisseurs avec le début de la traditionnelle saison des résultats trimestriels. Hier, Citigroup (NYSE:C) a ouvert les hostilités (avec au bout du compte beaucoup d’hésitations en clôture malgré des bénéfices meilleurs que prévus). D’autres bancaires comme Goldman Sachs (NYSE:GS) et JPMorgan (NYSE:JPM) vont lui emboîter le pas en début d’après-midi ce mardi, avant Bank of America (NYSE:BAC) et Wells Fargo (NYSE:WFC) demain, puis Morgan Stanley (NYSE:MS) jeudi. D’autres grands noms de la cote comme IBM (NYSE:IBM), Microsoft (NASDAQ:MSFT), American Express ou encore Netflix (NASDAQ:NFLX) feront également paraître leurs résultats d’ici vendredi.

En amont de cette mini-avalanche, un premier constat s’impose : les attentes du consensus n’ont eu de cesse d’être abaissées depuis deux mois. Désormais, selon les données compilées par Bloomberg, les bénéfices dégagés par les entreprises américaines appartenant au S&P500 devraient avoir reculé de 2,7% au deuxième trimestre. A en croire le consensus FactSet, la baisse des bénéfices pour la période avril-juin devrait plutôt tourner autour de 1,4%, mais grosso modo, les attentes moyennes tournent autour d’un repli de 2%, ce qui constituerait une première depuis trois ans.

Ces attentes seront-elles dépassées ? D’un point de vue boursier, l’équation a le mérite d’être simple : soit le S&P500, au-delà des 3 000 points, est allé trop haut et les valorisations boursières s’ajusteront en cas de baisse plus marquée que prévu des bénéfices, soit les publications seront « moins pires qu’attendu » et la course aux records pourrait se poursuivre.

Dans une note pleine de bon sens diffusée en fin de semaine dernière, FactSet résumait assez bien le constat actuel, alors qu’historiquement la croissance du bénéfice par action moyen suit « logiquement » celle du S&P500 (voir le graphique ci-après) :

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