BNS : statu quo

 | 11/09/2012 15:10

La journée devrait être calme sur les fronts européen, américain et chinois, puisqu'aucun indicateur économique majeur ne figure au calendrier et que les investisseurs sont suspendus à la réunion de deux jours du FMOC qui démarre demain. La BNS tiendra sa réunion trimestrielle jeudi, ce qui coïncidera avec l'anniversaire de la fixation du plancher de 1,20 il y a un an. L'autorité de régulation monétaire ne devrait pas modifier son taux directeur, actuellement à un plus bas record de 0 %, car elle ne peut se permettre de resserrer sa politique en raison de la dégradation lente mais prononcée de l'économie du pays. De plus, l'EURCHF s'est nettement écarté du plancher pour bondir vendredi à 1,2156,un plus haut de huit mois, parallèlement à l'annonce par la banque centrale d'une augmentation des réserves de change en août de seulement 9,8 milliards de francs suisses.

Ce montant est considérablement inférieur aux 60 milliards d'apports mensuels, qui entrent pour 10 % dans le PIB helvétique. La paire EURCHF a reflué lundi, pour revenir vers la bande inférieure de Bollinger à 20 jours au-dessus de laquelle elle avait clôturé vendredi. Aujourd'hui, elle dessine un chandelier symétrique à longues jambes, laissant entrevoir une lutte entre haussiers et baissiers. Si le franc suisse s'est affaibli la semaine dernière vis-à-vis certains de ses homologues, il continue d'assurer des gains solides face à ses rivaux du G10, à l'exception de l'euro et de la couronne danoise (la banque centrale danoise aligne sa politique sur celle de la BCE). La publication de l'IPC cette semaine n'offrira qu'un très court répit à la BNS. L'IPC est passé à 0 % m/m contre -0,5% précédemment, et à -0,5% an/an contre -0,7 % précédemment (légèrement au-dessus des attentes).

Comme anticipé, la déflation semble avoir atteint un creux au deuxième trimestre et elle s'oriente à présent lentement à la hausse. Cependant, même si elle va dans le bon sens, les craintes à cet égard n'ont visiblement pas disparu. La pression sur la politique du plafonnement de l'EURCHF pourrait s'atténuer quelque peu, mais cette donnée ne convaincra pas la BNS de modifier sa position. Compte tenu du ralentissement marqué des exportations et des risques en provenance de l'Europe, nous ne nous attendons pas à un changement de politique ou à un infléchissement du ton protectionniste. Ailleurs, la RBNZ se réunit également cette semaine et arguera sans doute de la reconstruction de Christchurch pour expliquer sa décision de ne pas assouplir sa politique monétaire.

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