Argenx doit passer de la musculation à la concrétisation

 | 13/05/2021 07:14

La biotech Argenx est de ces pépites belges qui font le buzz sur le marché mondial du financement du secteur de la santé, plus particulièrement de la biotechnologie.

Début février, Argenx, qui publie ce vendredi les résultats de son 1er trimestre 2021, a levé rien moins qu’un milliard de dollars pour financer son expansion via une émission de certificats sur le Nasdaq et une émission d’actions sur Euronext. Comme l’écrit L’Echo, les dirigeants d’Argenx ont profité de la bonne tenue du cours boursier (il a doublé entre février 2020 et février dernier) pour « battre le fer tant qu’il est chaud » avec le succès décrit plus haut et « sans décote par rapport au dernier cours boursier ».

Chapeau, c’est un bel exercice de musculation, mais il faut maintenant utiliser cette abondante trésorerie pour poursuivre le développement du produit phare qu’est l’Efgartigimod (quasi aussi difficile à prononcer que les volcans islandais), un médicament contre la myasthénie auto-immune (une maladie neuromusculaire).

En 4 ans, la capitalisation boursière d’Argenx est passée de quasi rien du tout à plus de 12 milliards d’euros et l’action a vu son cours multiplié par 14 ! A la mi-février, il a atteint un sommet de près de 310 euros. Depuis, il semble perdre pied (- 30 %), mais les choses peuvent aller très vite dans la biotechnologie. Il y a une semaine, Advicenne, une biotech française, a bondi de 30 % après avoir reçu le feu de l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour le Sibnayal, un traitement de certains dysfonctionnements des reins. Le lendemain elle perdait 15 %. Les amateurs de fonds de placement le savent bien : pour investir dans la biotechnologie, il vaut mieux miser sur un fonds associant pharmacie et biotechnologie. Lisez avec attention ce qui concerne l’Efgartigimod dans le communiqué d’Argenx.