AnHeuser-Busch InBev veut voir « beyond beer »

 | 05/05/2021 12:29

Ce jeudi est probablement le jour le plus long pour les résultats trimestriels (ou semestriels). Votre serviteur ne l’a pas calculé, mais ce sont des centaines d’entreprises qui vont se bousculer au portillon en cette fin de semaine.

Parmi elles, AnHeuser-Busch InBev (alias AB InBev, il serait peut-être temps de simplifier cette appellation historique), le n° 1 mondial de la bière qui, malgré son développement mondial spectaculaire, reste une entreprise partiellement belge, belgo-brésilienne en fait.

C’est une évidence pour tout le monde : si la pandémie a fait des victimes, c’est bien dans le secteur horeca. Et AB InBev n’a pu y échapper. Les résultats de l’exercice 2020 ont d’ailleurs été « considérablement affectés » (ce sont les termes utilisés par le groupe) par la crise sanitaire : les volumes vendus étaient en baisse de 5 %, ce qui peut paraître acceptable vu le contexte, mais l’ebitda, lui, a carrément chuté de 12,9 % et le bénéfice s’est littéralement effondré (de 8,1 milliards de dollars en 2019 à 3,8 milliards).

Le groupe brassicole ne s’est pas contenté de souffrir en silence, il a pris le taureau par les cornes et accru ses ventes dans la grande distribution à un point tel qu’au 2ème semestre de l’an passé déjà les ventes de bière ont repris. A vérifier dans les résultats de ce 1er trimestre bien sûr, tout comme la volonté communiquée par le groupe de miser sur ce qu’il appelle le « beyond beer » (cocktails prêts à boire, hard seltzer et vin).

Le cours boursier n’a cessé de s’effriter entre 2016 et 2018. Il s’est ensuite ressaisi pour faire le grand plouf au début de la crise du coronavirus. Par la suite, il a entamé une courageuse remontée. Par rapport à son plancher de 40 euros (fin mars 2020), il est actuellement en hausse de près de 50%. Va-t-il continuer ? On verra ce jeudi.