10 semaines pour rien avant le début de la saison 7 de la crise grecque

 | 06/02/2017 12:02

Nous souhaitons un bon retour à tous ceux qui détestent le froid, le vent, les journées qui durent moins de 10 heures et qui sont partis sous d’autres cieux dès le 15 décembre dernier, après la dernière réunion de la Fed (13-14 décembre 2016). Vous n’avez rien raté. Le CAC40 évolue toujours au sein de la même fourchette qu’à la mi-décembre (4 775/4 830)… Idem pour l’Euro-Stoxx50.

Ce sont donc 10 semaines pour rien.

h2 Des tombereaux de liquidité pour rien/h2

A la mi-mars, nous fêterons le deuxième anniversaire du QE-euro-injections, renforcé par les Abenomics-déluge-de-yens, puis par l’extension du QE de la Bank of England (annoncée le 10 août 2016). Mais tout ceci est finalement petit joueur en comparaison des kilotonnes de yuans déversés par la PBOC en 2015 et 2016 : plus de 450 Mds$ chaque année ! Et ça continue en 2017 avec l’équivalent de 90 Mds$ de cash en plus mi-janvier (soit 25% de moins qu’en janvier 2016, niveau qui battit tous les records).

C’est que ça en fait des milliers de milliards de dollars supplémentaires en circulation dans l’économie planétaire en 2 ans, pour un PIB mondial annuel de 75 000 Mds$ selon l’estimation du Financial Times de ce jour. Et cela fait deux ans que le rythme de progression du commerce mondial peine à s’accrocher à +3%.

h2 Des fondamentaux médiocres/h2

Aux Etats-Unis, pendant que les pseudo-experts se gargarisent de la croissance des bénéfices des entreprises du S&P500 au quatrième trimestre, les chiffres d’affaires se contractent pour atteindre leur plus mauvais score depuis le premier semestre 2010.

Mais il y a plus alarmant, comme nous l’avons vu jeudi dernier: la hausse de la productivité n’a atteint que +0,2% sur l’ensemble de l’année 2016, le pire score observé depuis 2011 (la moyenne étant de +1,1% de 2012 à 2015). Et une fois retranchés les bénéfices titanesques dévoilés par les GAFA (seul Amazon (NASDAQ:AMZN) a déçu… mais ne publiant que des pertes depuis bientôt deux décennies, on est habitués), et Microsoft (NASDAQ:MSFT) (la société est redevenue la troisième capitalisation du Nasdaq), force est de constater que pour les 495 autres valeurs du S&P500, les profits ne progressent pas.

C’est pourquoi il est tellement impératif de matraquer à longueur de communiqué que dans 75% des cas, les chiffres sont « meilleurs que prévus », histoire d’endormir l’épargnant qui préfère entendre de belles histoires.

h2 Mais tout ce qui précède préoccupe-t-il les marchés ?/h2
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Nullement comme nous l’avons constaté vendredi soir. Le Nasdaq inscrit un nouveau record absolu à 5 668 points ; le VIX se rapproche encore un peu plus de son plus-bas historique de 1993.