La Bourse de Paris évoluait autour de l'équilibre mardi matin (-0,04%), les investisseurs restant prudents à la veille de la reprise du dialogue commercial entre les Etats-Unis et la Chine dont l'issue reste incertaine.
A 09H27, l'indice CAC 40 perdait 2,06 points à 5.377,59 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,65%.
Avec ce début de semaine calme, les remous géopolitiques sont particulièrement scrutés et notamment l'arrivée d'une délégation chinoise de haut niveau aux Etats-Unis.
Mercredi et jeudi, des discussions sont prévues entre le vice-ministre du Commerce chinois Wang Shouwen et le sous-secrétaire américain au Trésor chargé des affaires internationales, David Malpass.
C'est la première fois que le dialogue est renoué depuis juin, alors que ces dernières semaines, les deux pays se répondent à coups de taxes à l'importation sur de nombreux produits.
"Il faut garder à l'esprit que le dialogue peut ne déboucher sur rien", prévient David Madden, analyste de CMC Markets.
"Il semblerait que les investisseurs soient plus optimistes que les politiciens", à ce sujet, a-t-il ajouté.
Le dialogue doit débuter quelques heures après l'imposition par l'administration américaine de nouveaux droits de douane sur 16 milliards de produits chinois.
Les investisseurs attendent également le début du symposium de Jackson Hole qui réunit banquiers centraux et économistes dans le Wyoming aux Etats-Unis, à partir de jeudi.
"Après le rebond de la veille en Europe, les marchés devraient végéter sans grande tendance, dans l'attente de l'ouverture du symposium de Jackson Hole, rendez-vous habituel des marchés à la fin août", notent les courtiers d'Aurel BGC.
Le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell doit s'y exprimer vendredi.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed sera par ailleurs publié mercredi, mais il sera moins attendu qu'à l'accoutumée, éclipsé par le symposium qui se profile et par le fait que la réunion a eu lieu avant le début de la crise turque.
Les relations entre Ankara et Washington sont au plus bas, en raison notamment de la détention en Turquie pendant un an et demi d'un pasteur américain, désormais assigné à résidence.
Les Etats-Unis ont notamment doublé les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs tandis qu'en représailles Ankara a relevé ses taxes sur plusieurs produits américains.