PARIS (Reuters) - Air France s'est engagée à baisser drastiquement ses émissions de CO2 en France, notamment en réduisant le nombre de ses vols intérieurs où le TGV constitue une alternative, contrepartie des aides publiques accordées à la compagnie pour faire face à la crise du coronavirus, a dit dimanche la ministre des Transports Elisabeth Borne.
"En échange du prêt garanti par l'Etat, Air France a pris des engagements très forts de réduire de 50% les émissions de CO2 de ses vols domestiques d'ici 2024 avec notamment une réduction drastique sur les trajets où l'on a une alternative ferroviaire en moins de 2h30", a dit la ministre sur France Inter.
Le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf), très minoritaire, a mis en garde samedi la direction sur ses projets de restructuration de l'activité court-courrier.
Air France-KLM (PA:AIRF) a obtenu une aide de 7 milliards d'euros de la part de la France pour faire face à la quasi-paralysie du trafic aérien mondial provoquée par la pandémie de nouveau coronavirus.
La compagnie allemande Lufthansa (DE:LHAG), qui discute de son côté avec le gouvernement d'un plan de sauvetage de neuf milliards d'euros, a annoncé dimanche qu'elle comptait reprendre ses vols vers 20 destinations à compter de la mi-juin, parmi lesquelles plusieurs destinations de vacances très courues.
Concernant les voyageurs français, Elisabeth Borne les appelle toujours à privilégier l'Hexagone pour leurs vacances cet été.
(Gilles Guillaume)