Par David Wagner
Investing.com – Malgré les ravages de la pandémie de coronavirus sur les marchés financiers, les analystes de Goldman Sachs (NYSE:GS) continuent de s'attendre à ce que le marché boursier américain termine l'année en hausse d'environ 20% d'après une récente note d'analyse.
“Sur le plan stratégique, nous continuons à penser que le S&P 500 passera à 3 000 points d'ici la fin de l'année” ont en effet écrit les analystes de la banque.
“D'un point de vue tactique, nous pensons toutefois qu'il est probable que le marché va baisser dans les semaines à venir, et nous mettons en garde les investisseurs contre la poursuite de cette reprise”.
Pour réellement confirmer que le pire est passé pour les marchés financiers, Goldman Sachs recommande de surveiller 3 facteurs :
- La propagation du virus aux États-Unis doit commencer à ralentir, afin que l'on puisse comprendre l'impact économique ultime du virus et des efforts de confinement.
- Il doit être prouvé que les "mesures extraordinaires" prises par la Réserve fédérale et le Congrès pour soutenir l'économie américaine sont suffisantes. Bien que la volonté des décideurs politiques d'utiliser tous les outils à leur disposition soit claire, seul le temps dira dans quelle mesure les actions réussiront à limiter les défaillances, les fermetures [d'entreprises] et les licenciements
- Le sentiment et le positionnement des investisseurs doivent être au plus bas. Les analystes de Goldman font référence à l’U.S. Equity Sentiment Indicator calculé par la banque, qui combine neuf mesures du positionnement des actions, en notant qu'il n'a baissé que de 1,4 écart-type, contre des écarts-types compris entre -2 et -3 lors des récentes corrections.
Enfin, on notera que les analystes de Goldman avertissent également les investisseurs d'un autre facteur négatif à prendre en compte pour les actions à l'avenir : la forte réduction des rachats d'actions par les entreprises. Ils soulignent que près de 50 sociétés américaines ont suspendu les rachats d'actions existantes au cours des dernières semaines, "ce qui représente 190 milliards de dollars de rachats, soit près de 25 % du total de 2019".
Or, "les rachats ont représenté la plus grande source de demande d'actions américaines au cours de chacune des dernières années, et nous pensons qu'une plus grande volatilité et des cours en baisse sont parmi les conséquences probables de la réduction des rachats".