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Grève des routiers: le Brésil tente de limiter les dégâts

Publié le 27/05/2018 17:14
Mis à jour le 27/05/2018 17:45
586 barrages routiers partiels étaient en place à travers le pays samedi 26 mai au soir, après six jours de grève des transporteurs routiers au Brésil. (Photo MIGUEL SCHINCARIOL. AFP)

586 barrages routiers partiels étaient en place à travers le pays samedi 26 mai au soir, après six jours de grève des transporteurs routiers au Brésil. (Photo MIGUEL SCHINCARIOL. AFP)

Le Brésil était toujours en proie à de graves problèmes d'approvisionnement dimanche, au septième jour d'une grève des transporteurs routiers contre la hausse du prix du diesel, même si le gouvernement assurait que le pays était "en voie de normalisation".

Pour tenter de limiter les dégâts, les autorités ont commencé dès vendredi à escorter des camions-citerne pour qu'ils aient accès aux raffineries, après que le président, Michel Temer, a autorisé l'emploi des forces de sécurité, y compris l'armée, pour débloquer les routes.

D'après le dernier bilan de la police routière fédérale, 586 barrages routiers partiels étaient toujours en place à travers le pays samedi soir. Pratiquement toutes les stations-services restaient à sec sur l'ensemble du territoire et les produits frais se font de plus en plus rares sur les étals.

"Nous allons vers une normalisation de la situation", a pourtant soutenu samedi le ministre de la Sécurité institutionnelle, Sergio Etchegoyen, tout en reconnaissant que "ce n'est pas rapide".

Mais le temps presse pour ce pays qui sort à peine d'une récession historique et où 60% du transport de marchandises s'effectue par la route.

Rien que sur les cinq premiers jours de mobilisation des routiers, cette grève a déjà coûté plus de 10 milliards de réais (2,3 milliards d'euros) à l'économie brésilienne, selon le journal Folha de S. Paulo, qui a compilé des estimations des principaux secteurs d'activité.

- Universités fermées -

Michel Temer a autorisé samedi par décret la saisie de véhicules et de marchandises privées "nécessaires au transport de marchandises jugées essentielles par les autorités".

"Le Brésil ne sera pas pris en otage et le gouvernement du président Temer est déterminé à utiliser tous les moyens pour y parvenir", a averti le ministre de la sécurité publique, Raul Jungmann.

Le gouvernement fait en sorte que priorité soit donnée aux aéroports, aux centrales thermoélectriques et à l'approvisionnement des hôpitaux, ainsi que les services de transport public.

À Rio de Janeiro, un des symboles de l'héritage des Jeux Olympiques de 2016 en termes de mobilité urbaine, le service de bus articulés BRT, qui emprunte des couloirs exclusifs, avait été interrompu samedi matin mais avait fini par reprendre en soirée, grâce à l'arrivée de camions-citernes. Dimanche, il opère à 20% de sa capacité.

Les universités publiques de Rio ont d'ores et déjà annoncé qu'elles fermeraient leurs portes lundi.

Dans la plupart des grandes villes du Brésil, seul un service minimum de bus est assuré dimanche pour préserver du carburant en vue de la journée de lundi, pour permettre aux habitants de se rendre sur leur lieu de travail.

Dans au moins huit des 27 Etats du pays, certaines stations-service commençaient à être ravitaillées mais dès que l'une d'elles recevait un peu de carburant, elle était prise d'assaut en quelques minutes, avec des files kilométriques de véhicules.

La situation demeurait critique dans certains aéroports: 14 d'entre eux sont à cours de kérosène. Celui de Brasilia a reçu des premiers camions-citernes en cinq jours samedi après-midi, mais trois vols ont déjà été annulés dimanche.

- Tous contre le gouvernement -

Malgré ces désagréments, le mouvement des routiers est soutenu par une bonne partie de la population, qui fustige la gestion de crise de M. Temer, le président le plus impopulaire depuis des décennies.

À moins de cinq mois de la présidentielle d'octobre, le mouvement suscite une certaine sympathie à droite comme à gauche.

Donné en deuxième position des intentions de vote, le sulfureux député d'extrême droite Jair Bolsonaro, candidat de prédilection de nombreux chauffeurs routiers, s'est dit "100% derrière les camionneurs", mais contre le blocage des routes.

Des parlementaires du Parti des Travailleurs de l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, actuellement incarcéré pour corruption mais en tête des sondages pour le scrutin d'octobre, ont également manifesté leur soutien aux routiers, attribuant à la politique du gouvernement Temer la hausse des prix du diesel.

Ces derniers ont fortement augmenté récemment en raison de la hausse du cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de Petrobras (SA:PETR4), qui s'est alignée depuis la fin 2016 sur les cours internationaux.

Auparavant, sous la présidence de Dilma Rousseff (2011-2016), dauphine de Lula, les prix des carburants étaient contrôlés par le gouvernement. En 2016, elle a été destituée pour maquillage des comptes publics et remplacée par le conservateur Michel Temer, qui était son vice-président.

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