Obtenir 40% de réduction
⚠ Alerte résultats ! quelles actions sont destinées à s'envoler ?
Découvrez les actions des ProPicks. Ces stratégies ont gagné 19,7% cette année.
Débloquer la liste

Macron passe jeudi son premier test social d'envergure

Publié le 21/03/2018 14:07
Mis à jour le 21/03/2018 14:16
Manifestation de cheminots en juin 2014 (Photo Fred DUFOUR. AFP)

Manifestation de cheminots en juin 2014 (Photo Fred DUFOUR. AFP)

Emmanuel Macron et son gouvernement vont passer jeudi leur plus gros test social, avec des manifestations et grèves dans les transports qui vont éprouver leur capacité à mener à bien leurs réformes, en dépit d'une impopularité grandissante.

En Conseil des ministres mercredi, le chef de l'Etat a demandé "de poursuivre la pédagogie", a rapporté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, affichant "une attitude d'écoute mais aussi une très grande détermination à poursuivre les réformes".

Un peu plus de dix mois après son élection, la journée de "manifestation nationale" des cheminots marque pour le chef de l'Etat le prélude à une inédite "grève perlée" (deux jours sur cinq) contre la réforme ferroviaire, annoncée entre début avril et fin juin par les syndicats de la SNCF. Ces derniers s'attendent à un cortège d'au moins 25.000 personnes jeudi à Paris.

Quatre ans après le dernier mouvement d'ampleur de 2014, et près d'un quart de siècle après le mouvement historique de 1995 contre les réformes Juppé, la France se prépare, entre télétravail, covoiturage et "cars Macron", à un printemps de perturbations dans les trains.

Les premières indications sur la mobilisation jeudi à la SNCF, que Matignon attend comme "forte", ont été données par la compagnie: rouleront 40% des TGV, 25% des Intercités, la moitié des TER et 30% des trains en Ile-de-France.

Le cortège cheminot vient s'ajouter à la mobilisation des syndicats de fonctionnaires (hôpitaux, enseignants...), qui défileront séparément contre la réforme de la fonction publique.

Après la fronde des gardiens de prison en janvier, au sommet de l'Etat, on oscille entre sérénité et un certain fatalisme. Déterminés à "tenir" face aux grèves, selon la formule employée par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

L'Elysée affiche "sérénité et confiance", selon le porte-parole Bruno Roger-Petit, "parce que la politique de transformation du pays menée dans tous les secteurs correspond au vœu profond des Français. Et qu'ils ont confié ce mandat à Emmanuel Macron".

"Nous sommes dans une configuration qui ressemble à celle de la rentrée 2017", lorsque la mobilisation contre la réforme du droit du travail s'était essoufflée au bout de quelques semaines, juge-t-on encore au palais présidentiel.

- "Ingérable" -

L'essentiel pour l'exécutif est que la "concertation" avec les syndicats, menée par la ministre des Transports Elisabeth Borne avec l'appui du Premier ministre Edouard Philippe, reste sur de bons rails.

Si les syndicats quittaient la table des négociations, "ça veut dire que leur voix ne portera pas dans l'établissement du projet de loi. C'est tout le paradoxe de leur situation: la concertation doit se poursuivre", observe-t-on à Matignon.

Le gouvernement aborde aussi le mouvement avec l'assurance d'avoir, du moins pour l'instant, l'avantage de l'opinion, échaudée par les fréquents retards et incidents.

"Les syndicats ont compris qu'ils n'avaient pas le soutien de l'opinion et que pour eux le seul moyen c'était de faire peser la responsabilité de la grève sur le gouvernement", analyse un conseiller gouvernemental.

La grève "perlée" peut tout aussi bien être lue comme un signe que les syndicats sont trop affaiblis pour lancer de front une grève totale, mais aussi comme une stratégie redoutable - "ingérable", selon un message interne de la CGT-Cheminots - pour tenir trois mois en limitant l'impact sur les salaires des cheminots.

Au front social va venir s'ajouter la bataille politique, même si l'exécutif peut compter sur sa nette majorité En Marche à l'Assemblée.

Le coup d'envoi du projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire", que l'exécutif entend mener tambour battant par ordonnances, sera donné à l'Assemblée nationale le 9 avril.

La gauche, souvent divisée, a retrouvé un semblant d'unité avec un appel commun à manifester jeudi d'une douzaine de partis, d'EELV au NPA en passant par le PCF, la France insoumise ou Generation.s.

Le Front national de Marine Le Pen "combattra" la réforme de la SNCF, mais sans manifester.

La position de LR s'avère elle plus floue: "nous attendons de voir ce qu'ils proposent concrètement, et point par point nous répondrons et nous ferons des propositions", selon la porte-parole Laurence Saillet.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés