Investing.com - Dans une interview accordée hier à Bloomberg TV, Zach Pandl de Goldman Sachs a estimé que contrairement à ce que Trump répète régulièrement, ce n'est pas la Fed qui est à l'origine de la hausse du Dollar.
Selon lui, c'est en effet plutôt la guerre commerciale entre l'administration Trump et la Chine, ainsi que la fuite vers la qualité des bons du Trésor, qui ont le plus d'impact sur la valeur du dollar.
"La Fed n'est pas le facteur le plus important sur le dollar à l'heure actuelle ", a déclaré Pandl, ajoutant que “les données montrent que les sorties de portefeuille de presque tous les pays, à l'exception des États-Unis, se sont dirigées vers les obligations au cours du mois d'août dans le cadre d'une " fuite classique vers la qualité " qui a également fait monter le dollar”.
Le président Donald Trump a dénoncé l'impact de l'appréciation du dollar sur les fabricants américains tels que Caterpillar Inc, Boeing Co. et Deere & Co. et a reproché à plusieurs reprises à la Fed de ne pas avoir réduit les taux pour affaiblir la monnaie. La dernière critique date d'ailleurs d'hier, Trump ayant déploré l'inaction de la Fed face à la BCE qui agit selon lui avec succès pour déprécier l'Euro face au Dollar.
Pandl note que le billet vert a chuté jeudi, en dépit d'informations selon lesquelles l'administration Trump envisage un accord commercial limité avec la Chine, et explique que "de meilleures perspectives de croissance mondiale ont tendance à augmenter les rendements du Trésor et à peser sur le dollar".
Cependant, l'analyste de Goldman Sachs estime que la faiblesse du dollar risque d'être "relativement de courte durée". Il précise que les États-Unis et la Chine "ont tous deux intérêt à discuter à court terme, et cela pourrait mener à un flux de nouvelles positives continues au cours des prochaines semaines.
Cependant, dans un registre plus prudent, il a également prévenu : "Mais nous voyons encore une barre très haute pour tout accord durable. Nous doutons d'être sur la voie de la désescalade."