Investing.com – Dans une analyse publiée en fin de semaine dernière, les analystes de Goldman Sachs (NYSE:GS) soulignent trois risques majeurs qui pourraient compromettre la forte reprise économique et le boom des dépenses de consommation qu'ils prédisent en 2021.
"Nous pensons que la propagation du virus sera un facteur déterminant de l'équilibre des risques à l'avenir", ont écrit les analystes, "car un nombre plus élevé de cas augmente les chances de mutations problématiques et un nombre plus faible de cas augmente les perspectives d'une hausse surprise des dépenses de consommation en 2021".
Le risque le plus inquiétant, selon la banque, serait l'émergence d'une variante du coronavirus qui serait résistante aux vaccins déjà développés, ce qui signifie que les dépenses publiques en matière de virus monteraient à nouveau en flèche et que la reprise serait gelée pendant la mise au point d'un nouveau vaccin.
Dans ce scénario, les analystes de GS prévoient que tout progrès vers l'immunité collective serait "perdu ou sévèrement retardé". Dans ce contexte, ils ne verraient pas les dépenses de consommation se redresser avant 2022.
Les analystes précisent cependant que ce scénario extrême n’est pas le scénario le plus probable pour l'économie car les virus ne "mutent généralement pas d'une manière qui rend régulièrement les vaccins inefficaces".
Un autre risque plus modéré lié au coronavirus et mis en avant par GS est que de nouvelles variantes du virus rendent l'immunité collective plus difficile à obtenir. Cela pourrait être le cas si elles sont plus infectieuses ou rendent les vaccins moins efficaces, ont déclaré les analystes.
En d’autres termes, le virus continuerait à se propager plus longtemps que ce que les experts prévoient actuellement, ce qui retarderait et ralentirait le rebond des dépenses de consommation, prévient Goldman.
Soulignons pour finir que Goldman Sachs a déclaré que la prudence accrue des consommateurs, en particulier parmi les groupes à risque comme les personnes âgées, pourrait retarder le retour à la normale, mais ils ont souligné que ce risque est relativement limité, faisant remarquer que les dépenses de consommation n'ont que légèrement chuté face à l’augmentation fulgurante des cas de Covid-19 cet hiver.