Investing.com – Dans une note envoyée hier à ses clients, la banque Goldman Sachs (NYSE:GS) a prévenu que certaines parties du marché sont dans des bulles, mais a soutenu qu’il est peu probable qu'elles entraînent avec elles la chute du marché global lorsqu'elles éclateront.
La banque d’investissement a notamment souligné l'exubérance autour des SPAC (des sociétés qui sont basiquement des chèques en blanc pour des acquisitions), ainsi que l'intérêt des investisseurs pour les sociétés aux bénéfices négatifs comme sources de préoccupation.
Toutefois, elle estimé également qu’un plongeon de ces instruments spécifiques ne représenterait pas un risque pour le S&P 500.
"Des poches du marché ont récemment démontré un comportement d'investisseur conforme au sentiment de bulle", a déclaré David Kostin, analyste principal de Goldman pour les actions américaines, soulignant que "ces excès présentent un faible risque systémique pour le marché au sens large étant donné leur part modeste de capitalisation boursière."
En ce qui concerne les SPAC, des sociétés créées pour lever des fonds afin de financer une fusion ou une acquisition dans un certain délai, GS a déclaré que "les taux d'intérêt bas, la structure flexible et la fenêtre de deux ans pour trouver un objectif avant de retourner les capitaux suggèrent que la popularité des SPAC va se poursuivre à court terme".
Là encore, la banque se veut rassurante en ce qui concerne l’impact de l’éclatement de la bulle des SPAC sur l’ensemble du marché : "Il est important de noter que nous voyons peu de risques pour les marchés publics d'actions si l'enthousiasme des investisseurs pour les SAVS s'estompe".
En dehors des SPAC, Goldman Sachs a mis en garde face à la popularité de certaines actions aux bénéfices négatifs. La banque souligne qu’au cours des 12 derniers mois, les actions aux bénéfices négatifs ont largement mieux performé que les actions moyennes.
"Ces entreprises représentent 16% des volumes d'échange d'actions, dépassant les 15% de 2000. Bien que cette hausse semble insoutenable, elle semble également présenter peu de risques pour le marché au sens large car ces sociétés ne représentent que 5 % de la capitalisation boursière totale", a expliqué la banque.