Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les États-Unis disposeront de suffisamment de vaccins pour tous les adultes d'ici mai, tandis que le Texas met fin aux restrictions sur les activités commerciales et lève son mandat sur les masques. L'ADP (PA:ADP) publie ses rapports sur les salaires privés pour février, les actions devraient rebondir de leurs pertes mardi, et la Banque centrale européenne a changé d'avis sur l'arrêt de la hausse des rendements obligataires. Les prix du pétrole sont à nouveau en hausse avant la réunion de l'OPEP+, et les données sur les stocks américains sont attendues plus tard. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le mercredi 3 mars.
1. Les vaccins à profusion ; le Texas lève le mandat de masques
L'économie américaine est en passe de rouvrir plus rapidement que prévu, après un accord entre Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) et Merck qui augmentera considérablement la capacité de production du nouveau vaccin à injection unique contre le Covid-19 de J&J.
Le président Joe Biden a déclaré que l'accord devrait garantir que tous les adultes américains aient la possibilité de se faire vacciner d'ici la fin mai, soit deux mois plus tôt que prévu. Cela ouvre la perspective d'une réouverture plus précoce et plus complète des secteurs du tourisme et de l'hôtellerie en particulier.
Dans un autre domaine, mais lié au précédent, le Texas est devenu le plus grand État à lever son obligation de porter des masques et à mettre fin aux restrictions commerciales liées au Covid. Cette décision a non seulement entraîné une forte baisse des infections et des hospitalisations au cours des dernières semaines, mais elle a également contraint le gouverneur Greg Abbott (NYSE:ABT) à modifier le discours politique local après la catastrophe du mois dernier, en ce qui concerne l'approvisionnement en énergie pendant la vague de froid.
2. L'Australie donne un avant-goût de la vie après la pandémie
L'Australie a donné à l'hémisphère nord un avant-goût de ce à quoi on peut s'attendre au fur et à mesure de la réouverture des économies pour l'été.
Le "pays chanceux" a enregistré une croissance du PIB de 3,1 % au dernier trimestre de l'année dernière, bien au-dessus des 2,5 % attendus, en grande partie grâce aux dépenses des consommateurs qui ont dépensé l'excédent d'épargne qu'ils avaient accumulé au cours des trimestres précédents. De nombreux décideurs politiques, dont le gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey ont prévu une forte hausse des dépenses de services, notamment en raison de la levée des mesures de verrouillage.
La réalité à court terme reste cependant plus troublante. L'Italie a annoncé des plans visant à renforcer les restrictions sur les entreprises et la vie sociale dans certaines régions après une augmentation du nombre de cas, et la Pologne a indiqué que ses nouvelles infections avaient doublé depuis qu'elle avait assoupli sa réglementation. L'Allemagne doit annoncer un modeste assouplissement de sa réglementation Covid plus tard dans la semaine. Les indices PMI finaux pour la zone euro ont montré que l'activité globale continuait à se contracter en février, bien qu'à un rythme plus lent.
3. Les actions US devraient rebondir ; Dollar Tree et Marvell attendus ; l'ISM sur les services en vue
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir à nouveau à un niveau nettement plus élevé en réponse à des perspectives de réouverture économique plus favorables, après que le regain de nervosité ait déclenché de fortes ventes d'actions technologiques, notamment mardi.
À 13h15, les Dow Jones futures étaient en hausse de 215 points, soit 0,7%, tandis que les S&P 500 futures étaient en hausse de 0,6% et les Nasdaq 100 futures étaient également en hausse de 0,7%.
Avec la fin de la saison des bénéfices - Brown Forman (NYSE:BFb), Marvell (NASDAQ:MRVL) et Dollar Tree (NASDAQ:DLTR) sont les seuls rapports d'importance attendus - l'attention sera probablement portée sur le rapport de l'ADP sur les emplois du secteur privé pour février, qui doit être publié à 14h15. L'enquête ISM non manufacturière suivra à 16h00.
4. La BCE s'est détendue sur la hausse des rendements obligataires
La Banque centrale européenne aurait des doutes sur la nécessité de réagir à la récente hausse des rendements obligataires, selon Bloomberg.
L'agence de presse a rapporté que des sources proches de la banque ont déclaré qu'elle n'avait pas besoin d'augmenter ses achats d'obligations, étant donné que la récente vente reflète une amélioration justifiable du sentiment sur les perspectives économiques. La semaine dernière encore, la présidente Christine Lagarde avait déclaré que la BCE surveillerait de près les rendements des obligations nominales, un message que beaucoup ont interprété comme signifiant qu'elle n'était pas prête à laisser les conditions financières se resserrer sous quelque condition que ce soit.
Les banques centrales se sont montrées plus ou moins préoccupées par la vente des obligations la semaine dernière. Le gouverneur de la Réserve fédérale Lael Brainard a déclaré mardi qu'elle trouvait cela "accrocheur" mais a répété qu'il faudra "un certain temps" avant que la Fed ne change sa position sur les achats d'obligations. La Banque de réserve d'Australie, quant à elle, est intervenue massivement la semaine dernière pour stopper la hausse des rendements obligataires à trois et dix ans.
5. Le pétrole est en plein essor avant la réunion de l'OPEP+ ; la hausse des stocks a été ignorée
Le prix du pétrole brut a rebondi après une série de commentaires positifs de la part de responsables clés sur l'état du marché mondial, avant la réunion clé de l'OPEP+ jeudi, où l'Arabie Saoudite, la Russie et d'autres pays fixeront des quotas de production pour le mois d'avril.
Les analystes avertissent que les gros titres d'une production inchangée au niveau de l'OPEP pourraient masquer une augmentation réelle de l'offre de l'Arabie saoudite, qui a unilatéralement réduit sa production d'un million de barils par jour pour février et mars.
A 13h20, les contrats à terme sur le brut américain étaient en hausse de 1,8% à 60,84$ le baril, tandis que les contrats à terme sur le Brent étaient en hausse de 1,8% à 63,84$ le baril, faisant fi de la hausse brutale des stocks américains, comme l'a indiqué l'American Petroleum Institute mardi.
Les données du gouvernement sont attendues à 16h30, comme d'habitude.