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Le Brésil au bord de la paralysie avec une grève des routiers

Publié le 24/05/2018 23:55
Mis à jour le 25/05/2018 00:17
Grève nationale des camionneurs sur la route Regis Bittencourt à 30 km de São Paulo et lancée en protestation contre la hausse des prix du diesel, le 24 mai 2018 (Photo Miguel SCHINCARIOL. AFP)

Grève nationale des camionneurs sur la route Regis Bittencourt à 30 km de São Paulo et lancée en protestation contre la hausse des prix du diesel, le 24 mai 2018 (Photo Miguel SCHINCARIOL. AFP)

Grève nationale des camionneurs sur la route Regis Bittencourt à 30 km de São Paulo et lancée en protestation contre la hausse des prix du diesel, le 24 mai 2018 (Photo Miguel SCHINCARIOL. AFP)

Le Brésil était au bord de la paralysie jeudi au quatrième jour d'une grève nationale des camionneurs avec des barrages routiers dans quasiment tous les États qui perturbaient les approvisionnements, alimentaires et de carburant notamment.

A moins de cinq mois de la présidentielle, cette grève, lancée en protestation contre la hausse des prix du diesel, a été maintenue en dépit de concessions du pouvoir la veille et met à l'épreuve le gouvernement de centre droit du président Michel Temer.

Des routiers très déterminés bloquaient jeudi des axes routiers dans 24 des 27 États de cet immense pays quasiment dépourvu de réseau ferroviaire. C'était le cas dans les États les plus riches comme São Paulo (11 barrages) ou le Minas Gerais (43) dans le sud-est, ou dans les États grands producteurs et exportateurs de produits agricoles, comme le Mato Grosso, le Parana ou Santa Caterina, dans le sud et le centre-ouest.

L'action de Petrobras (SA:PETR4) était en recul de plus de 13% à la Bourse de São Paulo dans l'après-midi suite à l'annonce d'une baisse temporaire du prix du diesel dans un geste d'apaisement la veille du groupe pétrolier étatique.

Le port de Santos, près de São Paulo -- le plus grand d'Amérique latine -- n'a pratiquement plus enregistré d'arrivées et de sorties de poids lourds depuis trois jours, a indiqué le gestionnaire, même si pour l'instant "les opérations de chargement et de déchargement de navires continuent normalement".

Mais les exportations de ce grand pays producteur de viande et de produits agricoles étaient menacées.

Dans la capitale Brasilia, c'est l'aéroport qui était dans une situation délicate jeudi. La veille la société le gérant, Inframerica, avait indiqué qu'en raison de réserves de combustible "insuffisantes, seuls les avions ayant la capacité de décoller sans refaire le plein" étaient autorisés à atterrir.

Inframerica a toutefois précisé à l'AFP jeudi que "pour le moment il n'y avait pas d'impact opérationnel -- annulations ou retards" de la grève des routiers.

- Automobilistes inquiets -

Les prix des légumes et des fruits ont augmenté en raison de problèmes d'approvisionnement, parfois jusqu'à 400 % en quelques jours. L'essence à la pompe était elle aussi plus chère et commençait à manquer, d'où l'affluence d'automobilistes inquiets dans les stations-service de Rio ou Brasilia notamment.

Une porte-parole du Syndicat du Commerce de combustibles de Rio de Janeiro (Sindcomb) a expliqué à l'AFP qu"il manque déjà de l'essence dans pratiquement toutes les stations" qu'il a consultées.

Pour faire baisser la pression, la compagnie d’État Petrobras a annoncé mercredi soir une réduction de 10% du prix du diesel pendant 15 jours. "C'est une mesure exceptionnelle", a tempéré Pedro Parente, président de Petrobras.

"C'est une quinzaine de jours, pour que le gouvernement parvienne à un accord avec les camionneurs", a-t-il dit.

Mais "ce n'est pas ce dont nous avons besoin" a rétorqué le président de l'Association brésilienne des chauffeurs routiers (Abcam), José de Fonseca Lopes, à la radio CBN.

Le président Temer devait revoir les représentants des routiers en soirée, après l'échec d'une rencontre la veille.

Le mouvement semblait avoir l'appui populaire. "Je pense que ceci est provoqué par une mauvaise gestion du gouvernement fédéral", a déclaré ainsi Ana Maria Lobo, une automobiliste qui attendait son tour à une station-essence de São Paulo, évoquant "tous ces scandales de corruption".

- Manque à gagner -

Autre mesure d'apaisement elle aussi temporaire, la Chambre des députés a suspendu tard mercredi jusqu'à la fin de l'année l'entrée en vigueur de deux taxes sur le diesel, appelées PIS/Cofins.

Mais la porte-parole de Confédération nationale des transports (CNT) a déclaré jeudi à quelques journalistes que "les barrages (allaient) continuer jusqu'à la promulgation" de cette mesure par le président Temer.

La suspension de la PIS/Cofins a créé des tensions entre le gouvernement et sa majorité.

"Il n'a pas eu encore d'accord. Je ne suis pas contre mais j'aimerais savoir d'où sortira l'argent", a dit le ministre chargé des relations avec le Parlement Carlos Marun, alors que les caisses du pays sont vides.

D'après lui, la suspension de ces taxes équivaudrait à un manque à gagner de 10 à 15 milliards de réais (2,34 à 3,5 milliards d'euros).

Les prix du diesel ont fortement augmenté récemment en raison de la hausse du cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de Petrobras.

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