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70 jours après l'immobilisation du 737 MAX, Boeing toujours en crise

Publié le 22/05/2019 20:49
Mis à jour le 22/05/2019 21:46
70 jours après l'immobilisation du 737 MAX, Boeing toujours en crise

Soixante-dix jours après l'immobilisation à travers le monde de la flotte des 737 MAX à la suite de l'accident d'un appareil de ce type d'Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts, les incertitudes entourent le retour en service de cet avion phare de Boeing (NYSE:BA).

Où en est-on dans cette affaire, qui a plongé le constructeur aéronautique américain dans une crise sans précédent ?

- Où en est l'enquête ? -

Les autorités éthiopiennes poursuivent leur enquête mais leurs conclusions préliminaires ont pour le moment dédouané les pilotes.

Elles ont en revanche pointé du doigt le système anti-décrochage MCAS, logiciel spécialement conçu pour le 737 MAX afin de corriger une anomalie aérodynamique liée à une motorisation plus lourde.

Le même MCAS avait déjà été mis en cause dans l'accident du 737 MAX 8 de Lion Air en Indonésie le 29 octobre dernier ayant fait 189 morts.

- Les autres enquêtes -

Le ministère américain de la Justice (DoJ) mène depuis novembre 2018 une enquête pénale sur le développement et la certification du 737 MAX.

L'inspection d'une partie des systèmes de cet avion, notamment le MCAS, a été confiée à des ingénieurs de Boeing selon une procédure, ODA, mise en place il y a plus d'une dizaine d'années par l'agence fédérale de l'aviation (FAA), ont indiqué à l'AFP des sources gouvernementales.

Le DoJ a sommé (subpoena) fin novembre les compagnies aériennes American Airlines et Southwest, deux grosses clientes du 737 MAX, de lui fournir toute communication liée à l'avion.

Des ingénieurs ayant travaillé sur le 737 MAX ont reçu des demandes similaires, selon des sources proches du dossier.

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Le ministère des Transports (DoT) et la FAA mènent également des enquêtes internes sur les procédures de certification.

La FAA a déjà conclu que ses services n'avaient pas jugé nécessaire d'évaluer indépendamment la sécurité du MCAS, préférant s'appuyer sur des conclusions de Boeing, selon une source gouvernementale.

- Quelle est la ligne de défense de Boeing ? -

Boeing continue de répéter que l'accident d'Ethiopian est dû à une "chaîne d'événements" et non à l'unique dysfonctionnement du MCAS.

Il a néanmoins reconnu qu'il y avait des défauts dans le logiciel des simulateurs de vol avec lesquels sont formés les pilotes et qui sont censés reproduire les conditions de vol.

- A quand le retour du 737 MAX dans le ciel mondial ? -

Le calendrier est encore flou. Boeing espérait faire lever l'interdiction de vol cet été. Le constructeur aéronautique a terminé la mise à jour du MCAS.

La FAA doit encore la déclarer recevable et effectuer un essai en vol.

Outre la FAA, les autres autorités de l'aviation civile doivent également donner leur feu vert au 737 MAX modifié.

Jusqu'à l'accident d'Ethiopian Airlines, les régulateurs, confiants dans l'intégrité de leurs homologues, s'alignaient sur la décision de l'autorité d'origine.

Mais ce système dit d'équivalence semble avoir volé en éclat, les autorités ne cachant plus vraiment leurs divergences. Le Canada a par exemple fait de la formation des pilotes sur simulateur un point cardinal, là où les Etats-Unis estiment qu'une simple formation sur iPad ou ordinateur est suffisante pour certains pilotes.

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- Que peut faire Boeing ? -

Rien. L'avionneur n'a plus la main.

Il a suspendu ses prévisions financières pour l'année 2019 ainsi que les livraisons du 737 MAX, qui représentaient 79,5% du carnet de commandes (5.582 appareils) au 30 avril dernier. La production a été réduite mi-avril à 42 appareils par mois contre 52 auparavant.

Boeing n'a pas encore pris de mesures affectant l'emploi.

S'il ne livre pas d'avion, Boeing n'enregistre pas d'entrée d'argent car les compagnies aériennes paient quand elles prennent possession de l'appareil.

- Quel est le coût de cette crise ? -

Elle a déjà coûté un milliard de dollars à Boeing, selon une première estimation, mais la facture va grimper assez vite car un grand nombre de compagnies aériennes clientes (American Airlines, United Airlines, Southwest, Norwegian, Ryannair, Norwegian Air ...) vont demander des compensions pour le manque à gagner lié à l'immobilisation des appareils.

Elles ont pour la plupart annulé des milliers de vols programmés sur le 737 MAX.

Outre les compagnies, des fournisseurs et sous-traitants, comme United Technologies (NYSE:UTX) et Spirit Aerosystems, sont également touchés.

Des enquêtes d'opinion effectuées auprès de passagers montrent que le grand public n'est pas prêt à monter tout de suite dans un 737 MAX.

- Quid de la Justice ? -

Des familles de victimes des accidents d'Ethiopian Airlines et de Lion Air ont porté plainte contre Boeing aux Etats-Unis.

Boeing, qui a présenté "ses condoléances", se refuse à commenter ces actions judiciaires.

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