Investing.com - Les prix du pétrole ont chuté jeudi, la nouvelle de la production de brut aux États-Unis atteignant un sommet sans précédent qui s'ajoute aux inquiétudes quant à la formation d'une nouvelle surabondance.
Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate destinés à être livrés en février sur le New York Mercantile Exchange ont cédé 1,15 dollar, soit environ 2,2%, à 51,16 dollars le baril à 8h20 (13h20 GMT).
Ailleurs, le Brent pour livraison en mars sur l'ICE (NYSE: ICE), le marché à terme à Londres a chuté de 1,16 dollar, soit environ 1,9%, à 60,16 dollars le baril.
Les prix ont fléchi après que la US Energy Information Administration (EIA) ait annoncé mercredi que la production de pétrole brut aux États-Unis avait atteint un record de 11,9 millions de barils par jour au cours de la semaine se terminant le 11 janvier, contre 11,7 millions de bpj une semaine auparavant.
Cette augmentation menace d'annuler l'essentiel des effets des réductions de production conduites par l'OPEP et la Russie qui avaient été annoncées à la fin de l'année dernière.
Le rapport mensuel de l'OPEP publié précédemment indique que la production extérieure au groupe - notamment celle des producteurs américains de schiste - augmenterait tellement cette année que les réductions de production convenues récemment entre l'OPEP et la Russie ne suffiront guère à maintenir le marché mondial en équilibre. La production de pétrole de l'OPEP a baissé de 751 000 b / j, pour s'établir à 31,6 millions de b / j en décembre, sous l'effet d'une forte baisse de la production saoudienne et de perturbations de l'approvisionnement en Libye et en Iran.
Les inquiétudes suscitées par le ralentissement économique mondial, qui, selon certains analystes, se transformeront en récession, ont également pesé sur les prix jeudi.
Dans le négoce d’énergie, les futures sur l’essence ont fléchi de 2%, à 1,387 dollar le gallon, après une nouvelle forte hausse des stocks aux États-Unis, causée en partie par des fermetures d’oléoducs mexicains.
Dans le même temps, les contrats à terme sur le gaz naturel ont bondi de 5,5% pour atteindre 3,570 dollars par million d'unités thermiques britanniques, le temps plus froid ayant stimulé la demande de mazout.
- Reuters a contribué à ce rapport