Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Avant de partir en congé la semaine dernière, j’avais tenu à prévenir mes abonnés : « une correction à court terme des marchés me semble cousue de fil blanc ». Et ce en raison d’un excès d’optimisme apparu sur bon nombre d’indicateurs, à l’image du AAII (« American Association of Individual Investors ») fin février :
Cet indicateur sonde un panel d’intervenants outre-Atlantique afin de jauger le degré de confiance des opérateurs à un moment « T ». Son utilité première réside dans une lecture contrarienne selon le timing.
Il peut notamment révéler un excès d’optimisme ou à l’inverse de pessimisme quand le pourcentage de bullish/bearish tombe vers voire sous les 20%.
Comme vous pouvez le constater dans le rectangle noir ci-dessus, nous étions alors dans une belle phase d’excès d’optimisme. Car lorsque cet indicateur (sur lequel je m’attarde quand il atteint des zones extrêmes), couplé à d’autres données (voir le graphe ci-dessous), atteint ces niveaux, les semaines suivantes sont historiquement baissières ou à tout le moins correctives.
Et bien cela n’a pas manqué.
Malgré un bon newsflow sur les discussions commerciales sino-américaines (lundi 4 mars, le Wall Street Journal évoquait une date en passe d’être conclue en fin de mois pour la rencontre Donald Trump / Xi Jinping), le marché a vite vendu la nouvelle. De même en Europe où après avoir acheté la perspective d’un nouveau LTRO mentionné par la BCE, le marché a vite « vendu le fait accompli » en fin de semaine.
La dégradation guette le CAC40
De mon côté, suite à ces constats, j’ai quand même pris le temps de nous placer à la baisse mardi dernier dès l’ouverture (avant d’aller attaquer les pistes enneigées de Val Thorens). En effet, même « off », la démarche est très simple : un portable, une connexion 3 ou 4G et hop, vous passez l’ordre de Bourse que je vous envoie par SMS. En l’occurrence, l’opération passée mardi matin sur le Nasdaq nous a rapporté un gain de 25% en fin de semaine.
Hier, un rebond technique a été à l’ordre du jour. Pour autant, alors que l’indice technologique américain a réalisé la semaine dernière une structure en avalement baissier (cf. flèche rouge sur mon graphique hebdomadaire ci-dessous), j’ai bien l’impression que « le ver est dans le fruit ».
Dit autrement, et par extrapolation sur le CAC, je pense qu’une sortie baissière du canal ascendant journalier (visible en bleu clair sur mon graphique journalier ci-dessous) va désormais suivre sur l’indice phare de la Bourse de Paris.