Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Attention, ce qui va suivre n’est qu’une justification a posteriori de la consolidation entamée à Paris et en Europe après une séquence de 8 semaines de hausse durant laquelle tous les signaux « faibles » ou plus manifestes de ralentissement économique ont été ignorés.
La correction a débuté à Wall Street dès mardi soir, sur fond d’interrogations quant à la volonté de la Chine de coopérer pleinement avec les Etats-Unis sur le dossier nord-coréen et d’enlisement des négociations commerciales entre Pékin et Washington. C’était avant la publication d’indicateurs avancés d’activité très décevants en Europe, étant entendu que les précédents, publiés fin avril, étaient également médiocres, mais ont été accueillis dans l’indifférence générale.
Le PMI composite de l’eurozone au plus bas depuis un an et demi
Reconnaissons qu’il est difficile de juger anecdotique le recul de 0,8 point à 53,9 du PMI des services dans l’eurozone, soit un plus bas depuis janvier 2017, et celui de 0,7 point du PMI manufacturier à 55,5.
Plus globalement, le PMI composite dans la région s’est contracté d’un point à 54,1 et il s’agit en l’occurrence d’un plus bas de 18 mois.
Rappelons que les PMI sont un précurseur de l’activité à 6 ou 9 mois, tandis que la production manufacturière (qui reste tout de même soutenue à en croire les derniers chiffres) constitue une photographie de la situation deux mois auparavant, en exécution de commandes passées 6 ou 9 mois auparavant.