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Inversion de la courbe, japonisation. De quoi parle-t-on ? Que faire ?

Publié le 05/09/2019 13:29
Mis à jour le 14/05/2017 12:45

L'été a vu fleurir des expressions telles que "Inversion de la courbe" et "japonisation". De quoi parle-t-on ? Pourquoi toute cette agitation des marchés autour de ces expressions ? Quelles conséquences pour l'épargnant et comment réagir ?

Courbe des taux inversée : cause de la récession ?

Une courbe des taux "normale" a généralement une pente positive. Car prêter à plus long terme est plus rémunérateur que prêter à court terme. Une courbe est inversée lorsque les échéances courtes sont plus rémunératrices que les échéances longues : c'est le cas notamment de la courbe des taux des emprunts de l'Etat américain. Le fait n'est pas nouveau, mais il a fait couler beaucoup d'encre cet été. Car cette courbe atypique a été considérée comme annonçant une prochaine récession outre- Atlantique. Que faut-il en penser ? Lorsque la courbe des taux inversée est suivie d'une récession, c’est le plus souvent à la suite d'une série de hausses de taux courts effectuées par les autorités monétaires, voulant lutter contre une surchauffe de l'économie et une inflation trop élevée. Des hausses qui sortent leurs effets entre 12 à 18 mois après leur entrée en vigueur. Elles sont donc parfois perçues par les marchés comme trop fortes ou trop nombreuses. Ce faisant elles génèrent des anticipations de récession, de crainte que l'économie ne soit freinée au-delà de ce qui nécessaire. Une courbe inversée est plutôt dans ce cas le reflet d'anticipations de récession que la cause de récessions.

Deux exceptions

La première, c'est lorsque cette courbe inversée entame la rentabilité des banques. Ces dernières bénéficient en effet de l'écart entre le rendement qu'elles perçoivent sur les prêts qu'elles octroient, le plus souvent à long terme et le taux qu'elles paient sur les dépôts à court terme. Quand la courbe est positive, cet écart est aussi positif. Si ce n'est pas le cas, les banques peuvent être tentées d'augmenter le coût des crédits pour compenser cette perte de rentabilité. De ce fait, cela peut dissuader des emprunteurs, freiner les investissements et provoquer un ralentissement plus ou moins sévère de l'économie.

La deuxième est plus sournoise et diffuse. Dans la mesure où une courbe de rendement inversée est perçue par les marchés financiers comme un indicateur d'alerte précoce d'une récession, il peut en résulter une crainte de l'avenir. Et pousser les consommateurs à reporter leurs dépenses, les investisseurs à différer leurs investissements etc... ce qui affecte négativement l'économie. C'est ce que l'on appelle la prophétie auto-réalisatrice. Il ne faut en sous-estimer l'impact.

Pour revenir à la situation actuelle, il n'y a plus eu de hausse de taux courts depuis 2015 aux USA et depuis 2011 en Europe. Au contraire, les taux courts ont baissé. Mais les taux longs ont baissé encore plus fort, provoquant une inversion de la courbe. Et ce qui provoqué ce phénomène, c'est sans aucun doute la recherche effrénée de rendement par les des investisseurs qu'ils soient particuliers ou institutionnels.

Quid de la Japonisation ?

Ce terme de Japonisation a été évoqué en raison des taux négatifs en Europe, un phénomène déjà en vigueur au Japon. Mais c'est un raccourci un peu rapide, car au Japon, ce phénomène est présent depuis pas loin de 30 ans (à l'exception de quelques années). De plus, le pays fait aussi face à une déflation persistante, n'a quasiment pas de croissance et est affecté par une démographie en fort déclin. Ce cocktail de facteurs ne correspond pas à la situation européenne. En tout cas pour le moment.

Que faire dans ce contexte ?

Une fois les concepts démystifiés, la réalité des taux négatifs en Europe est belle et bien présente. Et elle oblige les investisseurs qui veulent du rendement à prendre des risques. Tout en prenant en compte, inversion de la courbe ou pas, un ralentissement de l'économie mondiale.

Recourir à des obligations en euro d'émetteurs de qualité de crédit moindre

Citons à titre d'exemple les obligations émises par Douglas, Eramet (PA:ERMT), Coty et aussi celle émise par Thyssen-Krupp, plus accessible car émise en petites coupures. Thyssen-Krupp fait l'objet d'un article détaillé. Investir dans des obligations d'émetteurs de qualité moindre offre un rendement plus attractif mais il faut cependant être conscient que ces émetteurs, souvent fortement endettés sont moins bien armés que les autres pour faire face à des revers (pertes de contrats, diminution des marges, crise imprévisible ou ralentissement économique). Il est donc crucial de répartir ses investissements et aussi d'avoir un horizon de temps suffisant pour supporter une dégradation éventuelle de valeur de ces titres avant leur échéance. Voire être prêt à les revendre si nécessaire.

Investir dans des obligations plus longues

Citons notamment l'obligation AB Inbev Worldwide en USD qui vient à échéance en 2042.

Investir dans des échéances longues comporte un risque lié à la sensibilité de l'obligation en cas de hausse de taux. Plus l'échéance de l'obligation est longue, plus la perte de valeur est importante en cas de hausse de taux. Nous ne sommes pas dans ce scénario actuellement, mais il faut être conscient qu'il peut évoluer.

Investir dans des obligations émises en devises

Les investisseurs qui ne souhaitent pas prendre ces risques peuvent alors se tourner vers des obligations courtes, d'émetteurs de bonne qualité. Une possibilité que nous avions détaillée dans notre article paru début août qui mettait l'accent sur les émetteurs de bonne qualité en dollar.

Il est possible de choisir aussi des obligations d'émetteurs de bonne qualité, dans des devises émergentes.

Citons notamment l'obligation en ZAR émise par la Rabobank ou l'obligation en roubles émise par l'International Financial Corporation, une filiale de la banque mondiale.

Le risque porte alors sur la devise.

Conclusions

Il n'y a pas de recette miracle dans le contexte actuel. Mais respecter son tempérament par rapport au risque, diversifier autant que faire se peut ses positions reste la meilleure attitude à adopter.

La sélection d'Oblis vous permettra de faire un choix selon vos propres critères et en fonction des devises, échéances et émetteurs déjà présents dans votre portefeuille.

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