Les investisseurs vont essuyer de lourdes pertes. Plusieurs circonstances jouent en faveur d’une hausse des taux d'intérêts et menacent la valeur des portefeuilles obligataires. Se dirige-t-on réellement vers un krach obligataire?
Ces derniers jours, nous avons assisté à une forte remontée des taux à long terme, à des niveaux qui n’avaient plus été atteints depuis le début d’année. Alors même que ceux-ci avaient atteint un plancher en juillet de cette année, plusieurs facteurs sont venus mettre la pression sur les marchés des taux. Se dirige-t-on vers un retournement haussier à long-terme?
L’effet Donald Trump et la décision de la FED
L’annonce de la victoire de Donald Trump n’a pas ébranlé les marchés boursiers. Ils ont d’ailleurs enregistré de nouveaux records à la suite de cette annonce. Le vrai changement vient des taux d'intérêts.
Ceux-ci avaient déjà amorcé une légère remontée mais la victoire de Trump et son programme inflationniste ont réellement mis les taux sous pression.
De plus, il n’y a plus de secret sur le fait que la FED va remonter les taux d’intérêts à l’issue de la prochaine réunion en décembre. Mécaniquement, cette décision viendra durablement affecter à la hausse les taux d’intérêt à long-terme.
La combinaison de ces deux facteurs, plus l’incertitude liée au Brexit en Europe et la récente remontée des cours du pétrole, forme un terreau fertile pour une hausse durable et importante des taux d’intérêts.
Les investisseurs enregistrent de lourdes pertes
La remontée des taux d’intérêt des obligations s’explique par la diminution de sa valeur sur les marchés et donc une perte de valeur pour l’investisseur. En effet, une anticipation de l’inflation et de la hausse des taux incitent les investisseurs à délaisser les marchés obligataires car le rendement réel des obligations est moindre.
Cette dynamique n’est pas circonscrite aux États-Unis mais se fait également ressentir en Europe où le taux du Bund (obligation d’État allemand) a également fortement augmenté cette semaine. On assiste donc à une perte généralisée sur les portefeuilles obligataires des investisseurs.
Une hausse rapide qui conduira au krach obligataire?