Quelque peu sous pression au plus fort de la crise, les taux d’intérêts en euro sont revenus proches de leurs niveaux historiquement bas du début d’année, permettant à nouveau aux entreprises de venir refinancer leur dette à des conditions exceptionnelles. C’est le cas du géant automobile Fiat Chrysler Automobile, qui a levé 3,5 milliards d’euros en trois tranches. Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros en nominal, les nouvelles obligations ne sont pour l'heure, pas notées.
Au sein de cette émission multi-tranches, nous avons épinglé l'obligation remboursable dans six ans par Fiat Chrysler Autobile, dont le cours avoisine les 101% du nominal et qui permet de tabler sur un rendement annuel à l’échéance de 3,70%.
Notons que si l'émission sous revue n'est pas (encore) assortie d'un rating, l'émetteur en tant que tel est noté "BB+" en catégorie spéculative chez Standard & Poor's.
A propos de Fiat Chrysler
Fruit du rachat en 2014 de Chrysler par le constructeur italien, Fiat Chrysler Automobiles (NYSE:FCAU) figure dans le top 10 des constructeurs à l’échelle mondiale, avec un portefeuille étoffé de marques, parfois mythiques, à l’instar d’Alfa Romeo, Chrysler, Jeep ou encore de Maserati, pour ne citer qu’elles.
Toujours dans une course inévitable à la consolidation, face aux défis multiples auxquels sont confrontés les constructeurs tels que les normes environnementales imposées par les autorités européennes et l’électrification des motorisations, Fiat et le constructeur français PSA ont signé un accord de rapprochement fin d’année passée.
En quelques chiffres, le nouvel ensemble comptera 400.000 salariés, affichera un chiffre d’affaires annuel consolidé de 170 milliards d’euros, ou encore, écoulera quelque 8,7 millions de véhicules chaque année.
A en croire l'agence Reuters, ce méga-projet de fusion, sensé donné naissance au quatrième constructeur automobile mondial derrière Toyota (T:7203), Volkswagen (DE:VOWG_p) et l’alliance Renault (PA:RENA) Mitsubishi Nissan (T:7201), ne serait toutefois pas vue d’un bon œil par les autorités européennes.
Bruxelles s'inquièterait notamment des parts de marché confortables dont disposerait PSA Peugeot (PA:PEUP) Citroën une fois le mariage entériné. Le rapprochement soulèverait un problème de concurrence sur le segment très lucratif des véhicules utilitaires en Europe. Sur base des chiffres annuels 2019, le groupe PSA (Peugeot, Citroën et Opel) pèserait en Europe un plus d'un quart de ce marché, aucquels s'ajouteraient les 9% de Fiat.