Loxam a publié mercredi ses résultats portant sur le second trimestre de l'année, un trimestre durant lequel le leader européen de la location de matériel et d'outillage pour le bâtiment a émis trois obligations en euro.
Bien souvent qualifié de success story familiale, Loxam a vu ses ventes progresser de 5% sur la période à 761 millions d’euros.
De cette publication, on retiendra globalement que le groupe d’origine bretonne en pleine expansion à l’international a su tirer profit des bonnes conditions de marché sur son territoire domestique.
Compte tenu de certains vents contraires, sa marge bénéficiaire a toutefois légèrement reculé à 34,8%, une baisse que le management impute au Moyen-Orient, région du monde qui compte pour moins de 10% des revenus et où la concurrence est en hausse et les nouveaux projets en baisse.
Pour l’ensemble de l’année, sur fonds d’une poursuite de la croissance de l’activité en France, le groupe table sur une marge bénéficiaire de 34%, stable en regard des 33,8% signés l’an passé.
Loxam anticipe par ailleurs une croissance similaire à celle observée au second trimestre, « ce qui paraît réalisable dans la mesure où la demande des secteurs de la construction et du génie civil devrait rester positive, en particulier dans l’Hexagone », note la société d’analyse Spread Research.
Priorité au désendettement ?
Comme évoqué en introduction, Loxam est venu mettre à contribution les obligataires au second trimestre, levant pour l’occasion plus d’un milliard d’euros. But de ce nouvel appel au marché des capitaux : financer l’acquisition de Ramirent, acteur majeur au sein des pays nordiques.Pour Loxam, dont les machines sont reconnaissables par leur logo gris en forme d’écrou sur fonds rouge, il s’agissait d’un rachat de plus, mais pas n’importe lequel.Avec Ramirent, pour qui il a déboursé près d’un milliard d’euros, Loxam entend franchir une étape d’envergure. A savoir, se hisser du cinquième au troisième rang mondial du secteur, avec un chiffre d’affaires annuel supérieur à deux milliards d’euros.Financée par de la dette, cette énième acquisition de Loxam a porté son ratio d’endettement sur Ebitda à 4,9x. Un niveau élevé.Après une flopée d’acquisitions, la société d’analyste Spread Research s’attend à ce que le management adopte une politique de désendettement.Elle prévoit que l’endettement net de Loxam sera ramené à 4,3x d’ici à la fin de 2021, grâce à la fois à la génération de trésorerie et à la progression de son bénéfice opérationnel.Un rendement à l'échéance de 5%
Sur le secondaire, l’obligation de type subordonné que Loxam doit rembourser en 2027 se traite actuellement sous le pair et permet d’escompter un rendement d'environ 4,75%, en rapport avec son rating B par S&P.
De type sécurisé de premier rang cette fois, l’obligation remboursable en 2026 par Loxam permet elle de tabler sur un rendement à l’échéance de 2,60%, sur base d’un prix supérieur au pair.
Nécessitant elle aussi une coupure de 100.000 euros, cette obligation est notée « BB- » chez Standard & Poor’s en catégorie spéculative.