Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Suite à l’affaire Cambridge Analytica, Alex Stamos, le directeur de la sécurité informatique de Facebook (NASDAQ:FB) serait sur le départ. De son côté, Mark Zuckerberg engage une société spécialisée dans l’évaluation des cyber-menaces et le durcissement du « blindage numérique ».
Qui est Cambridge Analytica et pourquoi tant d’émoi ?
Pas seulement parce que cette société appartient au milliardaire Robert Mercer – l’un des principaux donateurs du Parti républicain. Mais aussi parce que Steve Bannon siège à son conseil d’administration. Et l’ultra-conservateur Steve Bannon n’était autre que le directeur de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016. Dès qu’il a pris ses fonctions auprès du candidat républicain, il a engagé Cambridge Analytica. Il en connaissait tout le potentiel, et pour cause – afin d’améliorer le ciblage des électeurs pour les publicités en ligne et les appels aux dons.
Steve Bannon à la manoeuvre
Steve Bannon, au travers de Cambridge Analytica, s’est servi de Facebook (et plus particulièrement d’une « enquête de personnalité » en ligne à laquelle participaient librement les internautes) pour exploiter le profil psychologique et politique de millions d’Américains. Il leur a ainsi adressé des publicités politiques ciblées. Pourtant, il avait assuré à Facebook que ces données, récupérées légalement, avaient été détruites.
Cambridge Analytica a pu faire la différence sur les votes pour Trump
Dans une élection où tout s’est joué à quelques milliers de voix de différence et dans un nombre limité de « cantons », les données sensibles de Cambridge Analytica ont pu faire la différence. Et cela, bien plus que les manoeuvres de soutien assez grossières (faux profils de pseudo partisans de Trump sur Facebook ou Twitter (NYSE:TWTR)) imputées aux Russes durant la campagne.