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Bourse : la nouvelle mode des lundis difficiles

Publié le 21/05/2019 13:42
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

La séance des « 3 sorcières » de vendredi, qui était aussi, par définition, la première en terme boursier du mois de juin, s’est révélée compliquée pour les places européennes, avec un recul moyen de 1,5% sur les principaux indices. De quoi appréhender la tendance pour les prochaines semaines, même s’il ne faut pas non plus exagérément noircir le tableau sachant que le CAC40 et l’EuroStoxx50 avaient accumulé un peu plus de 2% de gains la semaine précédente.

Reste qu’il semble préférable, en tout cas depuis ce mois-ci, de prendre ses bénéfices à la veille du week-end, les lundis étant systématiquement difficiles… Mais pas forcément décisifs puisque des intervenants (puissants) sont encore là pour « payer les creux » et renverser la vapeur avant que des supports bien identifiés soient compromis.

J’en profite pour vous faire part de ma grande perplexité face à la hausse de Wall Street du mois d’avril – puis face aux récents rebonds -, sur fond de baisse des « buybacks » et d’un flux de désinvestissement inexorable de la part des épargnants et des « family offices ».

Qui paye le marché, et avec quel argent ? Je soupçonne une intervention des banques centrales (FED et BoJ notamment), mais je n’ai pas encore d’élément formels ou de témoignages crédibles à vous livrer.

Les licenciements de Ford (NYSE:F) ébranlent les thèses trumpiennes
Il semble en tous les cas évident que l’évolution des cours est sous contrôle, les 5 350 points ayant « tenu » hier sur le CAC40, ce malgré des déclarations peu amènes de Donald Trump à l’encontre de l’Iran qui ont tout de même plombé l’ambiance puisque les facteurs de soutien étaient largement absents, faute de données macroéconomiques ou d’interventions (rassurantes) de banquiers centraux depuis 72 heures.

C’est James Bullard (le président de la FED de Saint-Louis, qui appartient au « clan » des « colombes ») qui a rompu le silence lundi après-midi. Questionné au sujet de l’interventionnisme du président américain, il a indiqué ne pas être surpris que ce dernier commente la politique monétaire » en raison de ses antécédents dans l’immobilier où les taux d’intérêt sont d’une importance cruciale pour son entreprise ».

Une façon de dénoncer à mots à peine couverts la façon très… personnelle de gouverner de Donald Trump, dont chaque décision politique et fiscale prise ces 24 derniers mois a eu un impact très positif pour sa famille et pour les ultra-riches du pays, bien plus que pour l’électeur « lambda » (s’il dispose d’un petit patrimoine immobilier et financier) et les Américains les moins aisés.

Et si le locataire de la Maison-Blanche s’est défendu en expliquant que les « riches » allaient augmenter les salaires (c’est de l’épaisseur du trait par rapport à l’inflation) et créer des emplois, Wall Street a tout de même découvert hier que Ford comptait licencier 10% de son personnel (soit 7000 postes dans le monde) d’ici le mois d’août. Un vrai camouflet pour Donald Trump.

On est ici très loin du retour des « bons emplois » par dizaines de milliers sur le sol américain grâce au protectionnisme anti-chinois qu’il entend renforcer si Pékin refuse d’entendre raison.

Huawei, le nouveau punching-ball
Pour l’heure, l’Empire du Milieu vit mal la mise au ban de Huawei en tant que fournisseur aux Etats-Unis. Google (NASDAQ:GOOGL) a frappé un énorme coup ce week-end en suspendant l’attribution de la licence Android au fabricant chinois de smartphones, diminuant de facto sensiblement sa coopération technique avec ce dernier. De nombreuses entreprises américaines de premier plan devraient suivre cet exemple, dont, excusez du peu, la totalité des opérateurs télécoms implantés aux Etats Unis.

Bref, la « 5G » se fera sans Huawei, et c’est une situation jugée suffisamment grave par Pékin pour que les autorités chinoises ne s’abstiennent de réfléchir de leur côté pour savoir de quels fournisseurs américains l’Empire du Milieu pourrait se passer. Et si ce n’est pas encore envisageable, lesquels pourraient être taxés sans que cela pénalise trop son activité locale.

Wall Street a déjà commencé à dresser sa liste des probables victimes d’une riposte jugée imminente, comme en témoigne les actions les plus chahutées hier soir, à savoir Broadcom (NASDAQ:AVGO), Qualcomm (NASDAQ:QCOM) (-6% chacun), Applied Materials (NASDAQ:AMAT) (-5,5%), Micron (NASDAQ:MU) (-4%), Xilinx (-3,6%), Apple (NASDAQ:AAPL), Nvidia (NASDAQ:NVDA) (-3,1%), AMD ou encore Intel (NASDAQ:INTC) (-3%)… Rien que ça !

Le plongeon de 8% de Baidu (NASDAQ:BIDU), pendant chinois de Google, n’est toutefois pas anodin non plus et on peut légitimement envisager que la prochaine étape de l’affrontement sino-américain sera la censure des « GAFA » chinois, en représailles à la limitation de plus en plus drastique de l’accès aux contenus provenant de l’étranger.

Comme un fait exprès, le géant chinois Tencent a décidé de repousser la diffusion du dernier épisode de Game of Thrones, devenu le plus regardé d’une série télévisée dans le monde occidental, et qui aurait pu battre un record planétaire s’il avait été diffusé dans l’Empire du Milieu à la date prévue. Doit-on y voir les prémices d’une nouvelle escalade ?

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Tout ce qui peut avoir un fou le emploi civil et militaire, comme les puces informatiques par exemple sont blacklisted selon moi.
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