Les actions à Wall Street ont terminé en territoire positif vendredi, le S&P 500 et le NASDAQ ayant atteint de nouveaux records de clôture, dans un contexte d'optimisme permanent quant aux progrès du vaccin COVID-19.
Les gains de vendredi se sont ajouté à la hausse du marché ce mois-ci. Le Dow Jones est sur le point de réaliser sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 1987, avec une augmentation de 12,9 % en novembre. Le S&P 500 et le NASDAQ ont grimpé respectivement de 11,3 % et 11,9 % sur la même période.
Les investisseurs surveilleront les nouvelles concernant le vaccin COVID-19 ainsi que les développements relatifs à la pandémie dans la semaine à venir, et craignent que la hausse record du nombre de cas n'entraîne de nouvelles restrictions.
Nous présentons ci-dessous un titre qui a prouvé qu'il pouvait s'adapter avec succès aux fluctuations actuelles du marché et un autre susceptible de subir des pertes supplémentaires dans les jours à venir :
Action à acheter : DocuSign
DocuSign Inc (NASDAQ:DOCU) - largement considéré comme le leader du marché de la signature électronique - a prospéré cette année, car la pandémie de COVID-19 et le passage à un environnement de travail à domicile ont fait monter en flèche la demande pour ses services.
Les actions de la société de logiciels en tant que service, basée à San Francisco, en Californie, ont plus que doublé en 2020, faisant un bond de 206%, dépassant largement la hausse de 12,6% du S&P 500 sur la même période.
L'action DOCU a clôturé à 226,87 dollars vendredi, ce qui donne au principal fournisseur de technologie de signature électronique une évaluation d'environ 41,6 milliards de dollars.
DocuSign, dont les résultats du deuxième trimestre - publiés début septembre - ont largement dépassé les estimations, devrait publier ses prochains résultats le jeudi 3 décembre après la cloche de clôture.
Les estimations du consensus prévoient un bénéfice par action (BPA) de 0,13 $, en amélioration par rapport au BPA de 0,11 $ de l'année précédente. Les recettes devraient augmenter de 45 % par rapport à la même période de l'année précédente, pour atteindre 361,1 millions de dollars, car la diminution des voyages d'affaires pendant la pandémie actuelle a conduit un plus grand nombre d'entreprises à signer des contrats par voie électronique.
Au-delà des chiffres de ventes et de résultats, les acteurs du marché se concentreront également sur la mise à jour de DocuSign concernant ses ajouts de clients afin de voir si elle peut maintenir son rythme de croissance torride.
La société a ajouté 166 000 nouveaux clients payants au cours du premier semestre de cette année fiscale, dépassant déjà le total ajouté pour toute l'année précédente (112 000). Elle compte désormais 749 000 clients dans plus de 180 pays, soit une augmentation de 75 % par rapport à l'année précédente, où elle en comptait 429 000.
Les investisseurs seront également intéressés par des détails supplémentaires sur les efforts de l'entreprise pour élargir son portefeuille de produits, comme l'ajout d'un service notarial qui ne nécessite pas de signatures en personne. Elle investit également dans l'expansion internationale.
Malgré les annonces de vaccins positifs ce mois-ci, nous nous attendons à ce que DocuSign reste résistant, car la recrudescence des infections laisse craindre qu'un certain nombre d'États et de villes ne doivent réimposer des restrictions de distanciation sociale afin de ralentir la propagation rapide du virus.
Cela entraînerait probablement une demande encore plus importante pour les outils de travail à distance de DocuSign.
Action à fuir : Nikola
Les investisseurs pourraient vouloir rester à l'écart de Nikola Corp (NASDAQ:NKLA) cette semaine, dans un contexte où l'on craint de plus en plus que l'accord de 2 milliards de dollars entre le constructeur de camions électriques en difficulté et General Motors Company (NYSE:GM) ne soit pas finalisé avant la date limite du jeudi 3 décembre.
L'accord proposé donnerait à GM une participation de 11% dans Nikola pour concevoir et fabriquer le pick-up électrique à pile à combustible à hydrogène de la société, appelé le Badger, tandis que Nikola aurait accès aux batteries Ultrium et aux piles à combustible Hydrotec de GM.
L'accord devait initialement être conclu le 30 septembre, mais il a été retardé, en partie à cause d'un rapport cinglant d'une société d'investissement qui accusait le frabriquant de véhicules électriques d'induire les investisseurs en erreur.
Le directeur général Mark Russell, qui a remplacé le fondateur évincé Trevor Milton en septembre à la suite d'allégations de fraude, n'a pas donné l'assurance la semaine dernière que le partenariat avec GM se poursuivrait.
Les actions de la startup de véhicules électriques basée à Phoenix, en Arizona, ont chuté de près de 70 % depuis qu'elle a atteint un sommet historique de 93,99 dollars peu après son entrée en bourse en juin, grâce à une fusion inversée avec VectoIQ, une société d'acquisition spécialisée, ou SPAC.
Le titre, qui a chuté d'environ 33 % depuis la publication du rapport le 10 septembre, a clôturé à 27,93 dollars vendredi, ce qui lui confère une capitalisation boursière d'environ 7,4 milliards de dollars.
Une autre cause potentielle d'inquiétude est la spéculation concernant ce que Milton prévoit de faire avec les 92,2 millions d'actions ordinaires de NKLA qu'il possède après la fin, le mardi 1er décembre, d'une période de blocage qui l'a empêché de vendre ses avoirs.
Il y a environ 360,9 millions d'actions de la société en circulation, ce qui fait de l'ancien PDG Nikola le plus grand actionnaire individuel.
Si Milton devait vendre ne serait-ce qu'une fraction de ses avoirs dans la NKLA, cela pourrait exercer une forte pression technique sur les actions. En tenant compte de cela, les actions du constructeur de véhicules électriques resteront probablement vulnérables à de fortes fluctuations dans les jours à venir.