- Au cours d’une semaine sans catalyseurs macroéconomiques, les bourses ont regagné le terrain perdu en avril et sont revenues aux niveaux observés à la fin du mois de mars. Cette progression est soutenue par les anticipations d’assouplissement monétaire au cours de l’année 2024 : la baisse des taux directeurs de la BCE en juin est quasiment acquise et même si le calendrier de la Fed est incertain, le fait que le prochain mouvement devrait être une baisse suffit à rassurer les investisseurs.
- Dans l’attente des chiffres clés de l’inflation américaine, les taux américains ont peu évolué au cours de la semaine, tandis que les taux européens ont augmenté de quelques points de base, à l’exception des taux britanniques. La Banque d’Angleterre a laissé ses taux directeurs inchangés, mais deux de ses membres ont voté pour une baisse en mai. Le reflux de l’inflation dans les composantes les plus persistantes laisse intactes les perspectives d’un début de réduction du resserrement monétaire cet été, au bénéfice des emprunts d’Etat britanniques.
Les nouvelles macroéconomiques de la semaine
- La baisse plus importante que prévu de l’enquête de l’Université du Michigan sur le moral des consommateurs s’ajoute aux autres signes de ralentissement de l’économie américaine des semaines précédentes. Des facteurs techniques tels que des changements de méthodologie peuvent avoir accentué la baisse, et la récente hausse des prix de l’essence peut également avoir joué un rôle important dans la détérioration du sentiment. À court terme, ces enquêtes pourraient surinterpréter les signaux négatifs pour la consommation, car le marché du travail reste tendu et le revenu disponible réel positif. À ce propos, en plus de l’inflation, les marchés attendent particulièrement la publication des ventes au détail d’avril aux Etats-Unis.
- Les salaires négociés de base ont décéléré au premier trimestre en Espagne, Italie et France, ce qui laisse penser que les revalorisations salariales issues des négociations collectives dans les branches et les entreprises ont été moins fortes en début d’année que l’an passé. C’est un facteur rassurant pour la BCE, au moment où l’essentiel de la désinflation sur les biens est passé.
Une semaine sur les marchés, les marchés actions ont récupéré les pertes d’avril.