Investing.com – Dans une note publiée plus tôt cette semaine, les analystes de la Bank of America (NYSE:BAC) ont souligné qu’il en faudrait peu pour que l’or rejoigne un nouveau record historique à 2500 $ l’once.
BofA a en effet souligné un contexte actuellement favorable à l’or, avec les banques centrales qui continuent d’acheter du métal jaune, la tendance à la dédollarisation qui s’accélère, et la Réserve fédérale qui s’apprête à cesser de relever ses taux.
"En résumé, les achats non commerciaux n'ont pas besoin d'augmenter de manière significative pour justifier que l'or atteigne 2 500 dollars l'once cette année" a écrit la banque, sui a également souligné que "les flux entrants dans les ETF seront critiques et la dynamique des actifs sous gestion sera un indicateur crucial confirmant si les gains de prix peuvent être soutenus".
BofA a aussi précisé prévoir que le cycle de hausse de la Fed se terminera bientôt malgré une inflation élevée, ce qui suggère que les taux réels pourraient devenir moins contraignants pour l'or.
"Influencés par les récentes turbulences bancaires, les marchés anticipent des baisses de taux imminentes" ont souligné les analystes, qui ont également relevé que "dans le même temps, l'inflation de base est restée stable et les pressions élevées sur les prix, par exemple dans le secteur du logement, mettent en évidence le risque d'effets de second tour".
"Cela confirme notre opinion de longue date : les banques centrales n'ont pas de solution miracle pour lutter contre l'inflation, ce qui devrait finalement ramener les investisseurs sur le marché" ont-ils ajouté, soulignant à quel point "la fin du cycle des hausses sera déterminante pour le métal jaune."
"Les termes de l'échange, les balances des comptes courants et, en fin de compte, les prix de l'or sont tous interconnectés", ajoutent les stratèges.
"Seule une poignée de banques centrales parle de dédollarisation pure et simple. Pourtant, l'économie mondiale évolue désormais vers un monde multipolaire, comme en témoignent par exemple les informations selon lesquelles l'Arabie saoudite envisage de coter le pétrole en CNY. La part de la monnaie américaine dans les réserves officielles de change est passée d'environ 70 % il y a vingt ans à 58 % aujourd'hui".
La banque a aussi souligné le rôle de la Russie, arguant que "l'expérience de la Russie et de ses pairs en matière d'armement du dollar a incité les banques centrales à transférer une partie de leurs actifs vers l'or".